Lorsque l’on est aidant d’un proche âgé, malade ou en perte d’autonomie, ce rôle est souvent difficile à concilier avec une vie personnelle et professionnelle. Pour permettre aux aidants de trouver des solutions pour améliorer leur quotidien et celui de leur proche, la loi prévoit un droit au répit pour les aidants. Celui-ci se concrétise dans la pratique par des solutions diverses de répit et des aides financières, humaines et matérielles.
Le droit au répit des aidants : définition
Le droit au répit des proches aidants est défini par la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Il désigne le droit des personnes qui fournissent des soins non professionnels à un membre de leur famille ou à un proche en situation de handicap ou de dépendance de prendre du temps pour eux-mêmes afin de se reposer et de se ressourcer sans avoir à s’inquiéter constamment de la personne dont ils s’occupent. Les aidants, souvent encore actifs professionnellement, assument des responsabilités importantes et constantes pour prendre soin de leurs proches, ce qui peut être épuisant sur le plan physique, émotionnel et financier.
Ce droit peut se concrétiser sous différentes formes et solutions de répit telles que des services de relève à domicile, des séjours temporaires en EHPAD, des accueils de jour, des séjours de vacances organisés et des aides financières pour permettre aux aidants de prendre des pauses, ou encore des activités de soutien psychologique.
Ce droit vise à prévenir l’épuisement et le surmenage des aidants, à promouvoir leur bien-être et leur santé mentale, et à assurer une meilleure qualité de vie tant pour les aidants que pour les personnes dont ils s’occupent. En reconnaissant le rôle crucial des aidants familiaux dans la société, le droit au répit cherche à garantir qu’ils puissent continuer à fournir des soins tout en préservant leur propre équilibre et leur propre qualité de vie.
Pour pouvoir bénéficier du droit au répit et des différentes aides accordées aux proches aidants, il faut tout d’abord déclarer officiellement son statut de proche aidant.
Les solutions de répit : entre relai et accompagnement
Il existe un grand nombre de solutions de répit proposées par divers organismes et plateformes d’aidants. Ces solutions de répit sont essentielles à l’équilibre des aidants et au bien-être de leur proche. Elles sont proposées sous différentes formes. Il peut s’agir de centres d’accueil de jour ou d’un hébergement temporaire en EHPAD, d’un hébergement au sein d’une famille d’accueil pour une durée plus ou moins longue, du congé de proche aidant, d’aide à domicile ou de soins infirmiers, de jour ou de nuit, de séjours de vacances ou encore de rencontres entre aidants et cafés des aidants.
Les solutions de répit permettent notamment de :
- soulager et relayer l’aidant
- l’aider à concilier son rôle d’aidant avec une vie personnelle et professionnelle
- l’assister dans ses démarches administratives et autres
- l’aider à prendre de temps pour lui, à se reposer, à sortir, à voir des amis, à se rendre à ses rendez-vous médicaux
- prévoir des activités adaptés pour son proche
- trouver des lieux conviviaux pour son proche, afin qu’il puisse sortir, continuer à entretenir des relations sociales, à trouver une écoute, un accompagnement, une prise en charge par des professionnels formés.
Comment financer les solutions de répit ?
Le droit au répit inclut également certaines aides financières qui permettent de financer les solutions de répit, les frais relatifs à la dépendance de la personne aidée ou le temps consacré par l’aidant à prendre soin de son proche.
En premier lieu, il est important de souligner que si l’on héberge durablement chez soi un proche âgé ou que l’on participe aux frais de son hébergement en EHPAD, on peut bénéficier de déductions fiscales.
Certaines aides comme l’allocation journalière de proche aidant octroient aux aidants un soutien financier durant la période où ils diminuent ou cessent temporairement leur activité professionnelle pour s’occuper de leur proche. Par ailleurs, dans le cadre de demandes d’APA ou de PCH, le proche aidant peut être rémunéré pour l’aide apportée à son proche.
L’APA peut également servir à financer des services infirmiers, des services d’aide à domicile et de maintien à domicile. Cet ensemble de services et de professionnels qui se relaient pour apporter leur savoir-faire et soulager l’aidant sont d’une précieuse aide en tant que solutions de répit. Le crédit d’impôt qui rembourse 50% des dépenses effectuées pour des services à domicile est également à prendre en considération. Les bénéficiaires de l’APA et de la PCH peuvent également profiter de ces aides pour financer des solutions de répit et des séjours de vacances adaptés.
En effet, l’APA peut servir à financer des solutions d’aide au répit comme un accueil de jour, un relais à domicile, ou un séjour temporaire en EHPAD pour permettre à l’aidant de se reposer. Ces solutions font généralement partie du plan d’aide personnalisé que l’équipe médico-sociale réalise en collaboration avec la personne âgée et la famille dans le cadre d’une demande d’APA. Ceux-ci tiennent compte en effet des besoins du bénéficiaire mais également de l’aidant.
Ainsi, les différentes aides humaines, techniques et financières permettent d’améliorer le quotidien des aidants et de leur proche. Les solutions de répit ne sont pas négligeables comme aides quotidiennes pour alléger quelque peu l’immense poids qui pèse sur les épaules des aidants. On peut se renseigner sur les différentes aides disponibles auprès des organismes publics, des fondations comme France Alzheimer ou France Parkinson, ainsi que des plateformes d’aidants. Par ailleurs, des formations et un accompagnement psychologique sont également à la disposition des aidants.
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