La maladie de Parkinson atteint progressivement les capacités physiques et motrices de la personne. Il est pourtant possible de retarder ces effets et de prolonger l’autonomie grâce à une activité physique adaptée (APA) dispensée par un professionnel. Sans viser la performance sportive, cette activité physique ciblée permet aux malades de conserver un conditionnement à l’effort, de renforcer leur musculature et de se sentir mieux au quotidien.
La maladie de Parkinson se manifeste par la destruction progressive des cellules à dopamine du cerveau, un neurotransmetteur important notamment pour le contrôle des mouvements du corps. La maladie provoque plusieurs symptômes dont les plus fréquents sont les tremblements, la raideur musculaire et la lenteur des mouvements. Si l’on ne connaît pas à ce jour de traitement capable de stopper cette dégénérescence, il est possible d’agir sur les symptômes et de diminuer l’impact de la maladie sur le quotidien de la personne, notamment grâce à l’activité physique adaptée. Vivement recommandée par France Parkinson, l’APA fait notamment l’objet d’une fiche explicative détaillée fournie par la Fondation qui énumère ses nombreux bienfaits dans le quotidien des malades de Parkinson.
Qu’est-ce que l’activité physique adaptée?
L’activité physique adaptée peut être dispensée par un enseignant APA (EAPA) ou par un professionnel de santé comme un kinésithérapeute, un ergothérapeute ou un psychomotricien. L’objectif de cette discipline est de favoriser la pratique d’une activité régulière pour des personnes qui n’en ont pas l’occasion pour diverses raisons et notamment à cause d’une diminution de leurs aptitudes physiques ou psychiques. Contrairement à la pratique d’un sport classique, celle-ci ne vise pas la performance mais l’optimisation des capacités individuelles de la personne et l’amélioration de sa santé. L’activité est donc personnalisée et adaptée à chacun, quel que soit son handicap. Les personnes atteintes de Parkinson peuvent donc participer à ces activités, quel que soit leur âge et l’évolution des symptômes. Il est toutefois recommandé de débuter cette activité le plus tôt possible après l’annonce du diagnostic afin d’en optimiser les bénéfices.
Quels sont les objectifs de l’activité physique adaptée ?
Il est important de rappeler que l’activité physique adaptée ne vise pas la performance mais le développement et l’optimisation des capacités personnelles de chacun, au travers d’activités adaptées.
Plus particulièrement, les objectifs de cette discipline sont les suivants :
- Aider la personne à renouer avec l’effort et à rester en mouvement
- Optimiser ses capacitées individuelles
- Concevoir des programmes personnalisés en accord avec les besoins, les envies, les symptômes et les capacités de la personne.
- Offrir l’opportunité à tout un chacun de participer à une activité physique régulière, malgré les contraintes liées à la pathologie
- Apporter une meilleure autonomie et une meilleure qualité de vie au quotidien
Quels sont les bienfaits constatés de l’activité physique adaptée ?
L’activité physique adaptée agit de manière positive dans le quotidien de la personne et atténue l’impact de nombreux symptômes : fatigue, douleurs, problèmes de posture, difficultés à la marche, manque d’envie, baisse de moral et anxiété.
On remarque ainsi que l’activité physique adaptée apporte de nombreux bienfaits physiques et psychiques aux malades de Parkinson.
Elle permet notamment :
- d’augmenter l’amplitude des gestes et la taille des pas
- d’accroitre la force et la souplesse musculaire, ainsi que l’endurance à l’effort
- d’améliorer la coordination des mouvements et la précision des gestes
- de lutter contre les troubles et blocages de la marche (freezing)
- d’apprendre à gérer les variations de vitesse durant les mouvements
- d’apporter un bon complément aux traitements médicamenteux
- de regagner l’estime de soi
- de retrouver le plaisir de pratiquer une activité physique
- de partager des interactions sociales
- de recouvrer un mieux être physique et psychique
Comment bénéficier d’une activité physique adaptée et quelle est la prise en charge ?
Quel que soit le degré d’incapacité, il est possible de débuter des séances d’APA, même si l’on n’a plus pratiqué d’activité sportive depuis longtemps. Il existe différents centres et professionnels indépendants qui dispensent des cours d’APA. Pour trouver un enseignant d’activité physique adapté à côté de chez soi, il est possible de se renseigner auprès des organismes suivants :
- son médecin traitant ou son neurologue
- les bénévoles de France Parkinson
- certaines fédérations comme la Fédération française du sport pour tous
- les agences régionales de santé (ARS)
A noter que lorsque l’on fait appel à un enseignant en activité physique adaptée qui exerce au sein d’un centre de réadaptation, on peut être entièrement remboursé par la sécurité sociale. Il est également possible de se faire prescrire les séances par un médecin.
Même si la maladie de Parkinson diminue progressivement les capacités de la personne et que les symptômes évoluent, il est important et vivement recommandé de continuer à pratiquer une activité ciblée à son rythme pour préserver son autonomie le plus longtemps possible et mieux vivre au quotidien. Les bienfaits de l’activité physique adaptée sont multiples et il serait dommage de s’en priver.
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