Avec 27000 nouveaux cas par année, Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après Alzheimer. Si l’évolution de la maladie provoque des symptômes assez caractéristiques, elle se manifeste généralement par une phase silencieuse qui peut durer des années avant l’apparition des premiers symptômes. Déceler les premiers symptômes le plus tôt possible permet une meilleure prise en charge et des soins adaptés.
L’un des enjeux majeurs de la recherche sur la maladie de Parkinson est l’amélioration du diagnostic et des thérapies grâce à la découverte de nouveaux marqueurs mais également le dépistage de la maladie de manière précoce. A terme, un diagnostic précoce permettrait également d’augmenter l’efficacité d’éventuels traitements préventifs qui auront fait leur preuve. En apprenant à reconnaître l’apparition des premiers symptômes de Parkinson, on peut déjà augmenter les chances d’une prise en charge adaptée, mieux cibler les traitements évolutifs et tenter de ralentir au maximum la progression de la maladie.
Comment reconnaître les premiers symptômes de Parkinson ?
Les symptômes les plus visibles et les plus connus de la maladie de Parkinson sont les troubles moteurs comme les tremblements au repos et la rigidité des mouvements. Cependant, il existe d’autres symptômes qui peuvent considérablement altérer la qualité de vie de la personne, sans que l’on sache parfois qu’ils sont également liés à la maladie de Parkinson. Par ailleurs, certains symptômes précoces ou signes avant-coureurs de la maladie peuvent être repérés lorsque l’on est bien informé.
Les premiers symptômes de Parkinson sont les suivants :
- Une modification de l’écriture qui se manifeste généralement par des lettres plus petites et plus serrées, rendant l’écriture difficilement lisible. Ce symptôme précoce de la maladie de Parkinson se nomme la micrographie.
- Une perte durable de l’odorat qui ne serait pas liée de manière passagère à un rhume ou à une autre affection de l’odorat.
- Des troubles du sommeil répétés. On constate que l’on a un sommeil plus agité, des rêves plus intenses.
- Des raideurs musculaires dans le corps ou les membres. Elles peuvent se manifester de manière épisodique. On éprouve des difficultés à se déplacer, une impression d’avoir “les pieds collés au sol”. A ne pas confondre avec les symptômes de l’arthrite ou avec les séquelles d’une blessure musculaire localisée.
- Des vertiges répétés lorsque l’on passe de la position assise à debout.
- Des problèmes de constipation qui ne seraient pas liés à la prise d’un médicament ou à d’autres causes passagères.
- Des changements dans la voix. L’entourage peut remarquer un affaiblissement du son de la voix. Celle-ci a l’air plus faible, essoufflée ou enrouée.
- Des modifications de l’expression du visage. L’expression du visage devient plus figée. La personne a l’air en permanence plus sérieuse ou déprimée. Il s’agit de l’hypomimie ou “masque facial” souvent associée à la maladie de Parkinson.
La manifestation de l’un de ces troubles ne doit pas inquiéter, surtout s’il est passager et lié à une cause particulière. C’est surtout lorsque l’on constate que plusieurs d’entre eux apparaissent et reviennent ou perdurent, qu’il est recommandé de consulter un médecin.
Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?
Si la personne souffre bien de la maladie de Parkinson, d’autres symptômes vont ensuite apparaître progressivement. Ce sont généralement les troubles moteurs que l’on remarquera plus facilement.
L’ensemble des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson peuvent être regroupés dans les catégories suivantes :
- la lenteur des mouvements
- la rigidité
- les tremblements au repos
Les troubles moteurs de la maladie de Parkinson sont les suivants :
- l’hypomimie, la raideur dans les expressions faciales
- l’instabilité posturale qui se traduit par des difficultés ou une impossibilité à garder une posture stable
- la dysarthrie est un trouble de la parole causé par une faiblesse des muscles du visage
- la dysphagie ou troubles de la déglutition
- la dystonie. Il s’agit d’un spasme ou d’une douleur musculaire soutenue ou répétitive.
- la lenteur à initier ou à exécuter des mouvements (akinésie et bradykinésie). Il s’agit de l’un des symptômes les plus fréquents de la maladie de Parkinson.
- la micrographie
- la rigidité
- la sialorrhée qui s’exprime par des difficultés à contrôler la salive et peut amener à baver
- le freezing. Il s’agit d’une sorte de blocage involontaire des jambes qui empêche de bouger temporairement et subitement.
- les tremblements au repos
- les troubles de la marche
D’autres symptômes non moteurs peuvent accompagner ces symptômes ou survenir plus tardivement lors de l’évolution de la maladie.
Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson sont les suivants :
- l’anxiété
- l’apathie
- la dépression
- la démence
- la fatigue
- les troubles cognitifs
- les douleurs
- l’ostéoporose
- les troubles de poids
- la constipation et troubles gastriques
- les hallucinations
- les troubles sexuels
- les troubles cutanés
- les troubles urinaires
- les troubles du goût et de l’odorat
- les troubles du sommeil
- les troubles de la vision
Pour la plupart de ces troubles, il existe des solutions médicamenteuses et non médicamenteuses qui soulagent la douleur et l’intensité du symptôme et qui contribuent à améliorer la qualité de vie du malade. Le médecin pourra adapter les traitements aux besoins particuliers de la personne. Il est recommandé de ne pas hésiter à aborder tous les sujets avec le professionnel, même lorsque l’on n’a pas l’impression que cela pourrait être lié à la maladie.
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