Avec l’âge, il est beaucoup plus fréquent de souffrir de problèmes d’incontinence urinaire. L’incontinence sénile provient essentiellement d’un affaiblissement des muscles du périnée. Certaines habitudes permettent de prévenir l’incontinence ou d’empêcher son aggravation. Comment faire ?
On estime qu’en France, 20 à 30% des femmes et 8% des hommes de 65 ans souffrent d’incontinence urinaire. Des chiffres qui sont certainement sous-évalués du fait qu’un faible pourcentage de patients souffrant de ce symptôme consulte un professionnel.
L’incontinence urinaire se définit comme un manque de contrôle dans l’aptitude à uriner, qui se traduit par une perte involontaire d’urine ou par des besoins fréquents d’uriner. De nombreuses causes peuvent être à l’origine de cette défaillance. Il est possible d’agir sur certaines d’entre elles, afin de prévenir l’apparition d’une incontinence urinaire ou de la soigner.
Quelles sont les causes d’une incontinence urinaire ?
Il existe 4 types d’incontinence urinaire :
- L’incontinence d’effort
- L’incontinence par impériosité
- L’incontinence par regorgement
L’incontinence fonctionnelle
L’incontinence urinaire la plus fréquente est l’incontinence d’effort qui est dû à un relâchement des muscles du périnée et de ceux qui ferment la vessie. Cela entraîne des fuites urinaires qui surviennent généralement lors d’un effort physique ou bien en toussant, en éternuant ou en riant, par exemple. Elle touche surtout les femmes après 50 ans. L’incontinence par impériosité provient d’une trop grande sensibilité de la vessie qui se contracte alors qu’elle n’est pas pleine et provoque l’envie d’uriner. Elle est caractérisée par des envies pressantes et incontrôlables d’uriner et touche généralement les femmes après 65 ans. L’incontinence par regorgement est caractérisée par l’impossibilité pour la vessie de se vider correctement, ce qui entraîne des pertes involontaires d’urine. L’incontinence fonctionnelle, quant à elle, provient d’une incapacité mentale ou physique qui n’est pas liée au contrôle de la miction mais peut provenir d’une démence comme la maladie d’Alzheimer. En effet, à un certain stade de la maladie d’Alzheimer, les personnes ne parviennent pas à identifier le besoin d’uriner ou ne savent pas se servir des toilettes.
Selon le type d’incontinence, les causes peuvent varier. Par ailleurs, les causes de l’incontinence sont différentes chez les hommes et chez les femmes.
Les causes de l’incontinence urinaire sont :
- Les changements hormonaux de la ménopause, surtout après des accouchements répétés. Il s’agit de l’une des causes de l’incontinence d’effort.
- Certaines maladies comme un polype dans la vessie, une infection urinaire ou vaginale, un calcul urinaire, qui provoquent une incontinence par impériosité.
- La morphologie de l’appareil urinaire. Certaines femmes sont plus sujettes à l’incontinence
- L’âge
- La prostate chez les hommes
- Une descente d’organes
- La chirurgie
- Des lésions neurologiques dues à une maladie ou à un accident
- Certaines maladies chroniques comme le diabète
- Une démence comme Alzheimer
Conseils pour prévenir l’incontinence urinaire
Il est ainsi possible d’agir sur plusieurs de ces causes, afin de prévenir la survenue d’une incontinence urinaire, d’éviter qu’elle ne s’aggrave ou même de la stopper. Les professionnels recommandent presque systématiquement une rééducation du périnée après chaque accouchement. De manière générale, il est important de renforcer le périnée en le musclant avec certains exercices ciblés et notamment en contractant le périnée, en maintenant quelques secondes et en relâchant. Cet exercice est à répéter plusieurs fois, à différents moments de la journée et au moins 3 fois par semaine. Il permettrait ainsi de prévenir l’apparition d’une incontinence d’effort et même de la stopper en aidant les muscles du plancher pelvien à être assez tendus pour supporter la pression exercée lors d’un effort abdominal.
Par ailleurs, certaines habitudes sont à adopter pour éviter de trop solliciter la vessie, comme diminuer la consommation de certaines boissons qui stimulent l’envie d’uriner : le thé, le café, le coca. S’il est important de boire de l’eau en quantité suffisante, il est conseillé de ne pas trop boire le soir, mais plutôt tout au long de la journée. Par ailleurs, si la pratique d’une activité physique régulière est vivement recommandée pour la santé, certains sports peuvent fragiliser le périnée comme les sauts, l’aérobic, la course à pied, le volley-ball ou une musculation intensive.
En cas d’incontinence, il est important de consulter un médecin, afin qu’il puisse en identifier la cause et vérifier notamment s’il n’y a pas une maladie sous-jacente aux problèmes d’incontinence.
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