La PCH, la Prestation de compensation du handicap, sert à financer les dépenses relatives à un handicap. Sous certaines conditions, cette aide s’adresse également aux personnes âgées et aux aidants familiaux. Parmi les dépenses prises en charge, il est notamment possible d’utiliser la PCH pour payer une aide humaine. Depuis le 1er janvier 2023, l’aide humaine de la PCH a été élargie au soutien à l’autonomie.
Quelles sont les conditions pour obtenir la PCH?
La PCH représente une aide importante pour les porteurs d’un handicap ou les personnes âgées en perte d’autonomie.
Pour bénéficier de la PCH, il est nécessaire de respecter des conditions d’âge, de handicap et de résidence :
- Le demandeur doit être âgé de moins de 60 ans au moment de la demande. Si le demandeur est plus âgé mais qu’il respectait déjà les conditions avant 60 ans, ou s’il continue à travailler, il peut également être éligible à la PCH, sans condition d’âge.
- Le demandeur doit résider de manière stable et régulière en France. Il est possible de percevoir la PCH que l’on vive à domicile ou en établissement médico-social de type EHPAD.
- Le demandeur doit justifier d’une difficulté absolue pour la réalisation d’une activité du quotidien comme se laver, marcher ou s’habiller ou d’une difficulté grave pour deux activités du quotidien. On parle de difficulté absolue lorsque la personne n’est pas du tout en mesure de réaliser l’activité et de difficulté grave si elle peut difficilement réaliser l’activité en question.
Remarque : Si l’éligibilité à l’aide n’est pas soumise à des conditions de ressources, celles-ci sont prises en compte dans le calcul du montant de la PCH.
Qu’est-ce que l’aide humaine de la PCH?
L’aide financière versée au titre de la PCH peut servir à couvrir cinq types de dépenses relatives au handicap ou à la perte d’autonomie:
- L’aide humaine
- L’aide technique
- L’aide animalière
- L’aménagement du logement ou du véhicule et les surcoûts de transport.
- Les charges spécifiques ou exceptionnelles liées au handicap
Parmi ces aides, l’aide humaine est destinée à la rémunération d’un aidant familial qui n’est pas salarié pour cette aide, d’un salarié ou d’un service prestataire d’aide à domicile.
Depuis le 1er janvier 2023, l’aide humaine a été élargie au soutien à l’autonomie. De nouveaux besoins sont donc désormais pris en compte dans la définition de l’aide humaine de la PCH.
Outre les soins et l’accompagnement dans les gestes du quotidien nécessaires à une personne en situation de handicap, l’aide humaine reconnaît également un nouveau besoin de soutien à l’autonomie. Ce besoin doit être durable et survenir fréquemment.
Le besoin de soutien à l’autonomie est évaluée en regard de plusieurs éléments :
- une hypersensibilité à l’anxiété
- une hypersensibilité au stress et à l’environnement
- les conséquences d’une altération des fonctions mentales, psychiques ou cognitives.
Ces critères peuvent, par exemple, inclure les symptômes d’anxiété et les troubles cognitifs relatifs à la maladie d’Alzheimer.
Ainsi, depuis le 1er janvier 2023, l’aide humaine peut-être attribuée si l’on éprouve des difficultés dans les situations suivantes :
- La gestion du stress face à l’imprévu
- La gestion des interactions sociales
- La planification, la gestion et l’organisation du temps d’activités habituelles ou inhabituelles
- La réalisation de tâches multiples de la vie quotidienne comme préparer un repas ou se rendre à un rendez-vous médical.
L’aide humaine de la PCH peut également concerner le besoin de la personne aidée d’être accompagnée dans les transports. Elle reste dans le cadre d’une aide et l’aidant ne doit pas effectuer les actes à la place de la personne en situation de handicap mais lui apporter sa contribution ou son soutien.
L’aide humaine de la PCH peut aller jusqu’à 3 heures par jour. Il s’agit d’une aide financière, accordée sous la forme d’un crédit temps capitalisé sur 12 mois.
Comment un aidant familial peut-il être rémunéré pour l’aide humaine apportée à son proche ?
Il existe différentes aides financières pour les aidants familiaux qui s’occupent d’un proche à domicile. C’est le cas par exemple de l’Allocation journalière de proche aidant (AJPA) que l’aidant peut percevoir durant un congé de proche aidant, c’est-à-dire, lorsqu’il exerce une activité professionnelle et la réduit ou l’interrompt pendant une période de 3 mois renouvelable, afin de se consacrer davantage à la personne qu’il aide.
Dans le cadre de l’aide humaine de la PCH, l’aidant familial peut également être rémunéré.
Par exemple, dans le cas d’une prise en charge de la PCH à taux plein(100%) ou à taux partiel (80%), un aidant familial sera rémunéré 4,59 € l’heure ou 6,89 € s’il abandonne ou réduit son activité professionnelle pour se consacrer à son proche.
Notons que le montant de la rémunération est supérieur si la personne en situation de handicap fait appel à une tierce personne ou à un prestataire agréé et non à un aidant familial au titre de l’aide humaine.
Sources : mon parcours handicap.gov.fr
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