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11 avril 2025 : France Parkinson se mobilise pour la Journée Mondiale

Avec 272 500 malades en France et 25 000 nouveaux cas chaque année, Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, après Alzheimer. La Journée mondiale de Parkinson, célébrée chaque année le 11 avril, est l’occasion de revenir sur les spécificités de cette pathologie et de sa prise en charge, alors que près d’un malade sur deux est toujours en activité professionnelle. 

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

Parkinson est une maladie neurologique chronique et dégénérative, c’est-à-dire qu’elle évolue avec le temps. Elle se caractérise par la disparition progressive des neurones dopaminergiques chargés de produire la dopamine, un neurotransmetteur essentiel à la communication au sein du système nerveux, qui occupe plusieurs fonctions essentielles et principalement le contrôle des mouvements. 

Cette déficience en dopamine entraîne plusieurs types de symptômes qui peuvent varier d’un patient à l’autre, affectant lourdement le quotidien et l’autonomie. 

Une maladie multifactorielle

Les causes exactes de la maladie de Parkinson restent inconnues à ce jour. Les avancées de la recherche ont permis de montrer qu’il s’agit plutôt d’un ensemble de facteurs combinés qui interagissent de manière complexe et mènent à la destruction des neurones. Dans moins de 15% des cas, la maladie de Parkinson est d’origine génétique. Il existe 3 grandes catégories de facteurs de risque qui peuvent avoir une influence plus ou moins grande selon les patients : le vieillissement, les facteurs environnementaux et les facteurs génétiques. 

L’âge est le facteur principal de la maladie de Parkinson, même s’il ne suffit pas à expliquer la raison de la destruction des neurones. La recherche a montré qu’avec le vieillissement, certains mécanismes cellulaires se font moins facilement. Avec l’évolution de la structure sociale et le vieillissement de la population, la lutte contre la maladie de Parkinson et le développement de la recherche représentent des enjeux de plus en plus grands.

Des facteurs environnementaux peuvent augmenter les risques de Parkinson. Il s’agit principalement d’une exposition importante et prolongée à certains pesticides, métaux lourds et autres substances toxiques. 

Enfin, une mutation génétique serait à l’origine de 10% à 15% des cas de Parkinson. Cependant, être porteur d’une mutation Parkinson ne signifie pas que l’on développe forcément la maladie un jour.

Quels sont les symptômes de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est souvent associée à des troubles moteurs provoqués par la carence en dopamine. 

Les symptômes moteurs sont principalement : 

  • Les tremblements des membres, surtout au repos
  • La rigidité musculaire, ressentie comme une tension ou un manque de souplesse
  • La lenteur des mouvements volontaires (Bradykinésie)

Cependant, il existe plusieurs symptômes non moteurs, qui passent souvent inaperçus parce qu’ils ne sont pas forcément rattachés à la maladie de Parkinson, mais qui peuvent avoir un impact important sur les capacités et la qualité de vie de la personne. Ces symptômes sont à prendre au sérieux, d’autant qu’ils peuvent apparaître bien avant les symptômes moteurs.

Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson incluent : 

  • Des troubles urinaires
  • Des troubles du sommeil
  • Des troubles cognitifs légers
  • Des troubles de la vision et hallucinations
  • La fatigue, dépression ou apathie
  • La constipation

Quelle prise en charge pour les malades de Parkinson?

La maladie de Parkinson et les troubles associés nécessitent une prise en charge spécifique des patients pour atténuer les symptômes et améliorer la qualité de vie. 

Les traitements médicamenteux de la maladie de Parkinson

Il existe plusieurs traitements médicamenteux et non médicamenteux qui peuvent offrir une prise en charge optimale des symptômes, souvent dans le cadre d’une prise en charge globale qui inclut également une bonne hygiène de vie, une activité physique adaptée (APA) et de la rééducation.

Les traitements médicamenteux de la maladie de Parkinson visent essentiellement à compenser le déficit en dopamine dans le cerveau. Ils réduisent ainsi les symptômes moteurs et parfois également les symptômes non moteurs de la maladie. 

Le traitement de référence est La Lévodopa ou L-Dopa, une molécule qui atténue les troubles moteurs en se transformant en dopamine lorsqu’elle pénètre dans le cerveau. Malgré son efficacité, ce médicament présente certains inconvénients, notamment à cause des effets secondaires qu’il provoque, du fait qu’il est souvent nécessaire d’augmenter les doses et la fréquence des prises avec l’évolution de la maladie. Il est parfois associé à un inhibiteur de type carbidopa ou bensérazide pour limiter les effets secondaires.

Les agonistes dopaminergiques agissent en imitant les effets de la dopamine. Ils peuvent être utilisés seuls ou combinés avec la L-Dopa.

Les traitements non médicamenteux pour améliorer la qualité de vie et préserver l’autonomie

Une série de solutions non thérapeutiques regroupant plusieurs techniques paramédicales peuvent également apporter une grande aide dans le quotidien des malades, pour ralentir l’évolution des symptômes, préserver l’autonomie le plus longtemps possible et améliorer la qualité de vie. 

La rééducation est importante pour lutter contre plusieurs troubles de Parkinson. Elle est essentielle à une bonne prise en charge des patients dès le début de la maladie, pour ralentir l’aggravation des symptômes et préserver l’autonomie. Des séances de kinésithérapie permettent notamment l’amélioration des troubles moteurs. Les troubles de la voix, de la parole et de la déglutition peuvent être réduits grâce à l’orthophonie. 

Une activité physique adaptée et régulière se trouve également au centre du suivi de Parkinson. Une activité régulière a des effets prouvés pour ralentir l’évolution des symptômes. 

La prise en charge des malades de Parkinson réside en une approche globale et personnalisée en fonction de l’évolution de la maladie, du mode de vie et du dossier médical. Elle inclut souvent un soutien psychologique, essentiel pour faire face à la dépression et à l’anxiété, ainsi qu’un suivi nutritionnel pour adapter l’alimentation aux besoins spécifiques des malades et atténuer certains symptômes comme la constipation. 

France Parkinson pour répondre aux besoins des malades et des familles

L’association France Parkinson œuvre de plusieurs manière pour lutter contre la maladie, informer les familles et soutenir les patients. Promouvoir et financer la recherche médicale et scientifique sur la maladie de Parkinson font partie des missions principales de l’association. Chaque année, l’association soutient de nombreux projets et investit activement dans la recherche dans une approche multidisciplinaire qui permet de cerner les différents enjeux de la maladie, tant pour la découverte de nouvelles avancées thérapeutiques que pour le dépistage précoce ou l’amélioration de la qualité de vie des patients. 

Récemment, France Parkinson a mené une grande enquête, en collaboration avec l’Institut Viavoice concernant la fin de vie des malades de Parkinson, dans le but de dresser un état des lieux et de proposer des pistes pour une prise en compte des spécificités de la maladie durant la fin de vie. A l’occasion de la Journée Mondiale Parkinson 2025 du 11 avril prochain, plus d’une soixantaine d’événements sont organisés dans toute la France par les comités de l’association France Parkinson. Ils se dérouleront du 30 mars au 31 mai 2025 et permettent d’échanger, de mieux comprendre la maladie et son fonctionnement, les aides possibles, les bonnes pratiques. Ils représentent à la fois des moments d’information et de convivialité pour les malades et les aidants. Il est possible de consulter les programmes de ces journées directement sur le site de France Parkinson.

Sophie B.

Rédactrice, journaliste presse et web passionnée de lettres et de belles lettres, Sophie dispose d’une grande expérience dans le domaine de la rédaction. A la recherche de la satisfaction des lecteurs, Sophie s’attache à la clarté du sens autant qu’à la beauté du verbe. Un diplôme de Sciences Politiques tout comme une formation d’enseignante lui permettent d’allier justesse, dynamisme et rigueur au service d’un contenu unique et recherché. Elle part sans cesse à la recherche de la réalité du terrain. Ses investigations auprès des publics concernés et les interviews qu’elle mène avec professionnalisme rendent son contenu vivant et instructif. Depuis plusieurs années, Sophie met sa plume et son expertise au service des seniors, afin d’approfondir de manière claire et rigoureuse les thématiques qui les touchent de près.

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