Si nous ne savons pas encore quelles sont les causes de la maladie d’Alzheimer, les nombreuses recherches scientifiques sur le sujet nous permettent de connaître de mieux en mieux les facteurs de risque. Le mode de vie pourrait ainsi influencer les risques d’être atteint un jour de la maladie d’Alzheimer et, notamment, la qualité et la quantité de notre sommeil. Pour continuer de dormir sur nos deux oreilles, veillons à préserver un bon sommeil.
Quelles sont les causes de la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer, qui est à l’heure actuelle la forme la plus connue de démence, se caractérise par deux phénomènes physiologiques importants qui causent des lésions au niveau du cerveau des malades: une accumulation anormale de la protéine bêta amyloïde et un dysfonctionnement d’une autre protéine appelée Tau. Si la présence de la maladie cause différents symptômes comme des pertes de mémoire de plus en plus fréquentes et une désorientation spatio-temporelle, seuls certains examens médicaux et notamment par imagerie médicale pourront attester avec certitude de la présence de la maladie d’Alzheimer. A ce jour, nous ne savons pas avec exactitude quelles sont les causes qui amènent au développement anormal de ces protéines essentielles au bon fonctionnement des neurones. Cependant, différents facteurs de risque ont été identifiés.
Quels sont les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer ?
Si l’hérédité n’est pas à exclure comme facteur de risque de la maladie d’Alzheimer, son incidence serait à peine de l’ordre d’une personne sur cent qui serait porteuse d’un gène défectueux hérité des parents et elle concernerait davantage les formes d’Alzheimer précoce, à savoir, avant 65 ans. Plusieurs autres facteurs de risques ont été mis en évidence par diverses études et ils concernent davantage le mode de vie et les habitudes comportementales. On relève essentiellement les facteurs de risque suivants de la maladie d’Alzheimer :
- Une mauvaise alimentation
- Le manque d’activité physique
- Le tabac
- L’hypertension artérielle
- Le diabète
- Une consommation excessive d’alcool
- Un niveau bas d’études ou d’utilisation des capacités cognitives
- Le manque de sociabilité
Ces facteurs de risque ne signifient pas que les personnes avec de telles habitudes développeront forcément la maladie d’Alzheimer. Ils ne représentent pas non plus des causes directes de la maladie. Cependant, les risques d’être atteint un jour d’Alzheimer augmentent avec le cumul de plusieurs de ces facteurs. Il est donc essentiel de surveiller notre mode de vie et d’adopter des habitudes saines pour limiter les risques.
Le sommeil, un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer ?
Plusieurs études permettraient d’établir un lien entre une quantité insuffisante ou une mauvaise qualité du sommeil et un risque accru de développer un jour la maladie d’Alzheimer. Ainsi, par exemple, une étude de 2013 a montré une corrélation entre des nuits de sommeil courtes et un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. En effet, les personnes qui ont déclaré dormir en moyenne moins de 6 heures par nuit avaient des quantités supérieures aux autres de protéine bêta amyloïde dans le cerveau. D’autres études épidémiologiques menées par l’Inserm ont confirmé que les personnes qui, à l’âge de 50-60 ans, dormaient 6 heures ou moins par nuit, avaient un risque plus élevé de développer une démence. Plus récemment, en mai 2023, une étude rapportée dans la revue Neurology de l’American Academy of Neurology, a montré une corrélation entre le syndrome d’apnée du sommeil et la démence. Ce syndrome qui se caractérise par un ronflement nocturne et une somnolence diurne altère considérablement la qualité du sommeil des personnes qui en souffrent. On estime qu’il touche 4% de la population française. L’étude a permis de comparer les données de 122 personnes qui avaient des plaques amyloïdes dans le cerveau, l’une des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, à celles de personnes sans plaques amyloïdes. Chez ces 122 personnes, une corrélation a pu être établie entre la gravité des apnées du sommeil et un volume cérébral diminué, qui correspondrait à une perte de cellules cérébrales. En revanche, cette corrélation n’a pas pu être faite chez les personnes qui n’avaient pas de plaques amyloïdes.
Comment lutter contre les problèmes de sommeil ?
Il existe plusieurs types de problèmes liés au sommeil. Avec l’âge, on peut avoir des difficultés accrues pour s’endormir ou se réveiller la nuit. Il existe différentes solutions naturelles pour améliorer la qualité du sommeil et faciliter l’endormissement. Ainsi, par exemple, certains travaux de recherche tentent de montrer l’impact positif de la médiation pour prévenir la démence et le vieillissement cérébral. Cette pratique aurait en effet un impact sur le stress et l’anxiété et permettrait de réduire les problèmes de sommeil. En effet, la médiation utilise certaines techniques telles que la respiration contrôlée pour aider la personne à s’abandonner dans un sommeil profond. La pratique d’une activité sportive est également un excellent moyen d’améliorer la qualité du sommeil et de réduire les risques de développer la maladie d’Alzheimer.
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